Prog-Résiste

La Convention est morte. Vive la Convention !

C’est ainsi qu’on annonce le décès des rois, paraît-il, pour que jamais ne s’interrompe la fonction royale, l’institution monarchique. C’est pas tellement qu’on se prenne pour des rois, mais cette Convention est devenu un tel « machin » que c’est vrai, l’édition 2004 n’avait pas encore exprimé son dernier soupir que nous pensions déjà à sa successeuse. Holà ! Je m’aperçois que je viens d’écrire une information qu’on ne peut plus certes considérer comme un scoop, mais quand même comme une sacrée confirmation. Effectivement oui, nous pouvons vous annoncer que la Convention 2005 aura bel et bien lieu, et que nous y travaillons déjà. Mais si elle a lieu, faut-il le rappeler, c’est principalement grâce à la réussite de sa sœur aînée, sur laquelle je vais ici un peu revenir.

Dans un récent éditorial, je vous écrivais non pas en terme de menace mais plutôt dans un souci de responsabilisation, que nous avions tous, amateurs de progressif, cette énorme chance d’être un peu maîtres de notre propre destin musical « live ». Que tous les festivals se « plantent » lamentablement, que tous les « petits » concerts de prog soient désertés, et il ne nous resterait bientôt qu’à passer nos soirées avec le Sennheiser sur la tête en surveillant d’un œil les enfants passionnés par la Star-Academy. Mais si, au contraire, il s’avérait qu’un public existe encore pour rendre ce genre d’événement librement viable, que de moments magiques nous réserverions-nous encore… Car oui, il y a d’excellents groupes qui acceptent de se mettre en route pour peanuts. Et oui, il y a des organisateurs bénévoles pour les héberger. Si le public est là, je ne vois pas quel ingrédient il pourrait encore manquer.

Pour être franc avec vous, j’ai du mal à m’exprimer sur cette convention 2004. Je ne sais trop par quel bout la prendre. Vous parler des groupes, de l’incroyable diversité musicale à laquelle nous avons eu droit au cours de ces deux journées ? Qu’ils ont tous récolté un énorme succès, chacun les appréciant selon ses propres goûts ? Vous parler de l’organisation du Spirit of 66, de la qualité du son, du strict respect des horaires, du professionnalisme de notre ami Francis Geron ? Vous parler de cette ambiance tellement spéciale, qui donne à ces concerts une ambiance de fête familiale où convivialité est le maître mot ? Vous parler des émotions ressenties par chacun des « Conventionnés », auquel cas me faudrait-il 300 témoignages ?

A la réflexion, je vais me borner à sélectionner quelques superbes photos de Serge Llorente, qui nous a encore fait l’honneur de « couvrir » notre convention avec son talent incomparable, et puis aussi vous parler un peu de ce personnage extraordinaire qu’il nous a été donné de rencontrer durant ce week-end : Bernardo Lanzetti.

Quel ne fut pas mon étonnement d’apprendre il y a quelques semaines, par un message de Gigi Cavalli Cocchi, que lui-même et Bernardo feraient partie de notre public. D’abord incrédule, j’ai assez vite imaginé l’émotion que pourrait représenter une interprétation sur la scène du Spirit d’une ancienne chanson de Premiata Forneria Marconi, alias PFM, dont Bernardo fut le chanteur à la fin des années septante. L’idée fit tranquillement son chemin, en mettant « dans le coup » Maurizio Venegoni, leader historique de Consorzio Acqua Potabile, alias CAP. Pendant les premières heures qu’il passa en notre compagnie, Bernardo joua le rôle effacé du spectateur, visiblement interloqué par ces zouaves au milieu desquels il était tombé. Quand tout à coup, poussé par une discussion sur l’utilisation de la langue italienne dans la musique, poussé sans doute aussi par l’absorption conviviale de quelque fleuron de notre boisson nationale, il se mit en tête de nous prouver par le geste le contenu de son discours. Tout le monde ne le savait pas encore, mais Bernardo est un véritable artiste aux talents multiples. Musicien, peintre (uniquement des femmes nues !), poète, il toucha aussi de près au théâtre et à l’opéra. Le voici donc au milieu de notre caravane, se levant, l’air sévère, et disparaissant dans une des chambres en nous prévenant : « vous allez voir ! La tristesse du langage et la grandeur de la musique, ça c’est l’ Italie ! ». Dix secondes où nous nous demandons bien ce qu’il est parti faire … avant de le voir réapparaître, presque accroupi, complètement « visité », bras écartés, yeux pétrifiés, ….. chantant le rôle du criminel dans le McBeth de Giuseppe Verdi. Puis se relevant, changeant de stature, de posture et de voix, entamant le virevoltant « Accetta di regnare », répété à outrance et à tue-tête par le personnage féminin de l’opéra. Les parois de la caravane en tremblent encore de stupéfaction et d’admiration. Ces 20 secondes ont valu un siècle. Il se rassit aussi vite qu’il se leva, et nos cerveaux mirent de longs instants à comprendre ce qui venait de se passer, avant d’ordonner à nos mains d’applaudir cette performance aussi extraordinaire qu’inattendue.

C’est ça, Bernardo. Un gars plein. Qui a tout vécu. Une bonne partie de sa vie aux Etats-Unis. Qui a créé Acqua Fragile, qui a tourné avec Gentle Giant, qui rejoignit PFM, carrière solo, … mais qui au milieu d’une caravane de progueux, vient se perdre au fond de la Belgique pour participer à un obscur festival underground. Et qui illumina de sa gentillesse, de sa générosité et de son humour, de sa verve et de son talent, mais de sa modestie également, tous ceux qui ont pu croiser sa route durant ces 2 jours. Quelle magie de se retrouver à chanter autour d’une petite table, Italiens, Canadien, Français, Belges, Luxembourgeois, … comme si nous avions toujours été frères. Frères de passion et d’émotion. Frères de musique.

Je pourrais vous raconter 50 anecdotes, encore plus incroyables, je le ferai peut-être un jour, autour d’un verre, petit à petit, quand j’aurai fini de me remettre de cette invraisemblable rencontre. Quand je serai tout à fait certain que tout cela a vraiment existé. Même nos incroyables fous rires me semblent encore irréels …

L’important n’est finalement pas là. Mon expérience n’est qu’un exemple. Je sais, j’ai vu, j’ai constaté que chacun dans le public était « rentré » dans cette convention avec cet état d’esprit, cette ouverture, qu’il s’est encore produit une communion étonnante entre tous ces gens venus d’horizons et de pays si éloignés, mais venus pour vibrer aux mêmes notes, aux mêmes émotions.

Et puis quand même, comment pourrai-je oublier ce moment, ce frisson magnifique qui parcourt l’âme ? Quand Bernado et Gigi ont rejoint CAP sur scène pour clôturer la convention avec un vibrant « Impressioni di settembre » … Non, je n’étais pas le seul à pleurer. J’en ai vu d’autres. Ces moments n’ont pas de prix. MERCI à tous ceux qui les rendent possibles. MERCI à vous, public, de me permettre de vivre et raconter pareils instants. MERCI à Francis, sans qui RIEN ne serait possible, aux musiciens, aux amis, à la musique. Je ne sais ce que nous réserve le cru 2005, mais j’espère vous y retrouver. Du fond du cœur. Quoi qu’il arrive !

Pierre Romainville.

"Con entusiasmo e serenità sono andato all Convention di Prog-Resiste per cominciare a condividere, nel presente e nel futuro, ciò che la musica progressiva mi aveva dato in passato.
Ringrazio tutto lo Staff per l'accoglienza, lo humor, le discussioni sui significati della musica, la birra e la splendida opportunità artistica ed umana.
A presto, »
Bernardo Lanzetti.

Traduction :

C'est avec enthousiasme et sérénité que je me suis rendu à la convention de Prog-Resiste, afin de commencer à partager, au présent et au futur, ce que la musique progressive m'avait apporté par le passé. Je remercie toute l'équipe pour leur accueil, leur disponibilité, leur humour, les discussions sur les tenants et les aboutissants de la musique, la bière, et la fabuleuse opportunité, tant artistique qu'humaine, qui m'a été offerte.
A bientôt
Bernardo

 

Progressia (www.progressia.net)

Aboutissement d'un long travail de préparation, la convention Prog-Résiste a cette année encore connu un succès considérable. Attendue par beaucoup comme l'évènement progressif belge de 2004, elle a de nouveau contribué à fédérer âges et nationalités autour d'une passion collective : les musiques progressives. La programmation de ce week-end festif, volontairement éclectique, en donnait pour tous les goûts, allant du progressif moderne au plus traditionnel, en passant par le plus lourd, le planant ou le jazz.

Des " progueux " venus en masse : voilà qui permet aux premiers groupes de jouer devant une salle presque comble en milieu d'après-midi, une chance pour eux ! Outre les Belges présents, on retrouvait nombre de Français (certains avaient même fait le déplacement depuis Marseille), des Allemands, des Hollandais et même un Québécois ! Un public très diversifié donc, comprenant même quelques jeunes et jolies filles, une première qui a surpris plus d'un habitué des concerts progressifs au Spirit, d'ordinaire très masculins, et les organisateurs eux-mêmes !

C'est à Mindgames que revient la tâche délicate d'ouvrir les festivités, de son progressif "classique" dont la structure évoque parfois Yes. Des sonorités familières pour lancer cette convention sans effaroucher l'auditeur qui ne connaît peut-être aucun des groupes à l'affiche, et une excellente prestation d'ouverture qui a vraiment décollé dès le troisième titre pour ne plus redescendre grâce, au-delà de la musique, à un effet de mise en scène et de costumes simple mais efficace, permettant à l'auditoire d'entrer de plain-pied dans l'évènement.

Amanda a séduit d'emblée par son originalité et par la fraîcheur de sa prestation et de ses morceaux. Ce groupe est un peu la rencontre, certes très improbable, de Cure et de Lacrimosa, le tout avec des voix aigües, des textes grandiloquents et une bonne dose d'humour. La formation proposera quelques extraits de son album à venir ainsi que d'autres titres, tirés de son premier disque chroniqué dans nos pages, Qui est AmAndA ?, réarrangés à leur nouvelle sauce : son personnel ayant considérablement évolué depuis son premier album, le groupe propose désormais une musique plus progressive et complexe, agrémentée de beaucoup plus de guitares. À coté de cela, on retrouve des influences multiples, entre années quatre-vingt, opéra, variété ou même parfois des guitares un peu punks !

Même si AmAndA ne propose pas son show complet pour des raisons logistiques, elle met clairement l'eau à la bouche, que ce soit avec des tours de magie - un lapin, un chapeau… - ou par des tenues excentriques dont un mélange robe-masque à gaz… détonnant ! Le concert a même séduit les vieux briscards du progressif, une véritable vague de fraîcheur !

Paatos, l'une des étoiles montantes du progressif suédois, était très attendu. Le groupe a offert une fort belle prestation, tout spécialement Petronella Nettermalm, chanteuse qui en a évidemment envoûté plus d'un, avec une voix faisant parfois furieusement penser à Bjork au meilleur de sa forme. Une musique planante, résolument moderne et relativement accessible, à tel point qu'on se prend à rêver et qu'on imagine le groupe en haut des charts, aux côtés de Massive Attack et de Portishead. Notons la très bonne section rythmique basse-batterie dans laquelle réside quasiment toute la dynamique du groupe, ainsi que des interventions guitaristiques bien senties, aux sons étranges. Au sein du public, certains semblent trouver que ce concert est peut-être trop doux et calme, voire monotone, pour arriver à enflammer le Spirit, mais cela n'enlève rien à l'excellent spectacle délivré par les Suédois.

The Watch se pose sans doute en groupe le plus contesté et controversé de la convention. Ne laissant personne indifférent, il a suscité un réel débat au sein du public. Certains s'interrogeaient sur le bien fondé et l'intérêt de la démarche des Italiens : le nom de The Watch semble être indissociable de celui d'un autre groupe anglais du début des années soixante-dix… dont le poste de chanteur a été repris par le batteur qui chante à présent chez Mickey… Genesis, évidemment ! Le nom est lâché et il colle vraiment à la peau des Italiens, qui en sont évidemment parfaitement conscients… Le chanteur fait fortement penser à Gabriel, que ce soit physiquement, scéniquement ou vocalement, et si le tout développe un surcroît de puissance par rapport à Genesis, il en demeure cependant fort proche.

Se pose donc la question de la pertinence de leur approche: à quoi bon refaire maintenant ce que Genesis faisait très bien en son temps ? Quel est l'intérêt de The Watch alors que, dans ce créneau, The Musical Box règne en maître ? Un débat qui en passionnera plus d'un, et qui s'est trouvé encore amplifié par la reprise, également controversée, de " Get Them Out By Friday ", extrait de Foxtrot. La musique "tourne", et pourtant, il manque quelque chose d'indéfinissable. Le chanteur, Simone Rossetti, est pourtant attentif à communiquer avec le public (en français !), mais rien n'y fait : il manque un ingrédient pour embraser le concert. Quoi qu'il en soit, The Watch possède de nombreuses qualités, qui ont permis aux plus jeunes de se faire une idée de ce qui se faisait de meilleur dans les années soixante-dix.

Après une journée bien remplie, les premières constatations sautent aux yeux : cette convention s'annonce comme un franc succès et atteint pleinement ses objectifs en termes d'audience, de rencontre et de convivialité. Tous les groupes sont rappelés, les échanges entre nationalités et la cordialité règnent en maîtres. Le stand Shop33 ne désemplit pas, de même que les divers stands de marchandisage des formations présentes tout au long du week-end.

Le deuxième jour de la convention débutait avec la prestation d'Eclat, un groupe marseillais qui en a séduit plus d'un, à en juger par le rapide épuisement des stocks de disques que les musiciens avaient amenés avec eux ! Eclat propose une musique nerveuse et enlevée, aux accents crimsoniens et zappaiens très plaisants - un titre s'est même trouvé dédié au moustachu - avec même parfois des éléments zeuhl. Ces colorations musicales sont soulignées par l'emploi de cuivres, mais aussi, et c'est plus surprenant, d'un accordéon. Si deux titres comportaient du chant, les suffrages du public vont clairement à la facette la plus instrumentale du groupe.

Autre étoile montante suédoise, Liquid Scarlet fait grande impression. Les musiciens montent sur scène vêtus de combinaisons blanches qui ne sont pas sans rappeler les " Droogies " d'Orange Mécanique. La comparaison ne s'arrête pas là puisque l'attitude scénique des jeunes Suédois comprend nombre de réminiscences du chef d'œuvre de feu Kubrick. Liquid Scarlet développe un univers particulier, des climats étranges, mélancoliques. Même, bien qu'en regard d'autres spécialistes du genre, tel Paatos, il s'agit d'une mélancolie paradoxalement plus énergique, plus nerveuse et plus rythmée !

Ken's Novel est le deuxième groupe belge de l'affiche. Avec un excellent Domain of Oblivion sous le bras, ils entendent bien prouver qu'ils sont un des fleurons, sinon LE fleuron du progressif national. Avec une liste de titres essentiellement construite autour de son dernier disque en date, Ken's Novel impressionne par la maturité de ses compositions, techniques mais pas trop, et finalement fort équilibrées. La présence scénique et la voix de Patrick Muermans impressionnent : l'homme fait preuve d'une réelle personnalité, comme tous les membres de la formation.

L'honneur de clôturer la convention revenait aux huit Italiens de Consorzio Acqua Potabile qui ont su s'acquitter de cette tâche avec leur progressif italien et tout ce que cela sous entend en terme de romantisme, de lyrisme et de mélodies quand, de plus, on compte deux flûtistes dans ses rangs. Visiblement heureux d'être là, ils ont gratifié le public d'une large rétrospective fouillée de leur carrière. Passant avec aisance de la balade au morceau lourd ou à la tarentelle, CAP, au succès trop confidentiel, a ainsi montré ses nombreuses facettes. Deux rappels émouvants, le premier ayant vu se joindre au groupe Gigi Cavalli, batteur de Mangala Vallis et Bernardo Lanzetti, ex-chanteur de PFM, et... c'est déjà fini.

Un bilan très positif, donc, pour une manifestation à soutenir, avec une heureuse conclusion : rendez-vous l'année prochaine, toujours dans la même ambiance chaleureuse et cordiale !

Julien Van Espen et Yves Rohrbacher

 

Het Laatste Nieuws (journal belge néerlandophone)

Prog-résiste: " DVD Convention 2003/ 2004"

Tien jaar geleden verscheen een A4 velletje met bovenaan de opdruk “Progrésiste”. Het betrof het nulnummer van wat ondertussen uitgegroeid is tot een wereldwijd gekend Franstalig kwartaalblad voor liefhebbers van progressieve rock. Terwijl het gros van de muziekliefhebbers denkt dat het genre een stille dood stierf toen punk in 1977 de fakkel overnam, stellen we vast dat er vandaag wellicht tientallen keren meer artiesten in het genre actief zijn dan toen Yes, Genesis, Pink Floyd, ELP en Jethro Tull de scepter zwaaiden (en zelfs positief werden onthaald in Humo !).

Complexe rockmuziek
Een blad als Progrésiste is dan ook een belangrijk baken in de huidige media. Naast het handige tijdschrift is het collectief vrienden ook samen met Spirit of 66 uitbater Francis Geron gaan brainstormen teneinde een heus festival op poten te zetten. Dit jaar zaten ze met het weekend van 24 en 25 september reeds aan hun vijfde ‘convention’. Pas vanaf de derde editie werden opnames gemaakt die enerzijds dienen als een soort souvenir voor zij die er bij waren doch tevens als staalkaart voor diegenen die zich opnieuw aangetrokken voelen tot deze schitterende wereld van onvoorspelbare en vaak complexe rockmuziek.

Solidariteit en vriendschap
Vanaf het begin van de conventies probeert men tevens een mooi aanbod aan te bieden van groepen afkomstig uit alle hoeken van Europa. Het spreekt voor zich dat de weinige financiële middelen een bepaalde beperking opleggen doch de wereld van de progressieve rock is er één van ongelooflijke solidariteit en vriendschap waarbij geld vaak secundair wordt. Vaak rijden muzikanten van meerdere groepen dan ook samen teneinde de overheadkosten te drukken.

Perfecte klank
Eens het festival is aangebroken is het voor de fans van het genre een écht feest. Alle optredens beginnen steeds stipt op tijd terwijl alle acts zich aan de toegemeten tijd houden. De klank is altijd perfect te noemen. Tussen de verschillende concerten in kan je steeds standhouders bezoeken die CD’s, T-shirts en andere memorabilia aanbieden vanzelfsprekend van artiesten uit het ruime aanbod van de progressieve rock. Ook dit jaar was een filmploeg present teneinde de nodige opnames te maken zodat volgend jaar eveneens een Convention 2005 DVD verschijnt.

Amateuristische ingrepen
De DVD van de editie 2003 begint in de wagen wanneer enkele vrienden in het gure regenweer richting Verviers rijden om er ‘hun’ muziek van dichtbij mee te maken. Per artiest op de affiche wordt welgeteld één nummer getoond. Jammer genoeg wordt een interview met Spirit baas Francis Geron doorheen de song van Plackband gemonteerd. Gelukkig worden de overige nummers van dit soort amateuristische ingrepen gespaard. Tussen de nummers in wordt de redactie van Progrésiste even voorgesteld hetgeen leuk meegenomen is. Eens alle acht groepen de revue gepasseerd zijn komt er nog een verrassing in de vorm van Mangala Vallis die het gekende ‘In the court of the Crimson King’ brengt.

Op de DVD die van de editie 2004 is verschenen stellen we in eerste instantie een veel betere kwaliteit vast zowel qua beeld, klank als algehele montage. Weg zijn de pure handycam momenten en het constant gebruik van beeldeffecten. Helemaal aan het begin van de film wandelen we een nog lege Spirit of 66 binnen tot de eerste noten weerklinken. Voor ieder nummer stelt de betreffende groep zich kort even voor en wordt hen als algemene vraag opgelegd naar welke muziek hun ouders luisterden of m.a.w. : met welke muziek ze zijn opgegroeid. Interessant om de brede waaier invloeden te noteren. De conventie besloot vorig jaar met een unieke versie van de PFM klassieker ‘Impressioni di settembre’ gebracht door de Italiaanse groep CAP (Consorzio Aqua Potabile) aangevuld met Mangala Vallis drummer Gigi Cavalli Cocchie en gastzanger Bernardo Lanzetti ex-Aqua Fragile, ex-PFM. Een waardige afsluiter voor opnieuw een mooie staalkaart van de huidige progressieve rocksien.

Enjoy !

John ‘Bo Bo’ Bollenberg